Palissade et mousquet
Le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis-Hector de Callière, fait construire en 1704 un fort sur la rivière Saint-François, d’après les plans de l’ingénieur Levasseur de Néré. Le fort compte une palissade de pieux de 4,5 m de hauteur, avec des bastions aux quatre coins. Il servira à protéger la mission et ses habitants des attaques des Iroquois ou des Anglais.
L’établissement sert aussi de lieu de ravitaillement en armes, en poudre et en provision pour les alliés français. Les guerriers abénakis viennent s’y approvisionner entre les différents raids. Afin de protéger le fort, quelques dizaines de ces guerriers et de soldats français assurent la vigie.
À l’été 1752, l’ingénieur du roi de France, Louis Franquet, inquiet de la menace armée que les Anglais font planer sur la Nouvelle-France, effectue une tournée d’inspection des fortifications. Il visite le fort de la mission Saint-François, mais les chefs abénakis, le père jésuite Aubery et les guerriers sont absents. Ils sont partis assister aux négociations territoriales anglo-abénakises.